© Étienne Taburet.
À propos du recule de la critique négative ...

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Nuit Blanche Mayenne le 3 octobre 2009 20h30> 0h30.

Vue de la construction en partenariat avec l'École © Nolwenn Hugain.

Olivier Grossetête s'intéresse à l'espace architectural, ainsi qu'à la notion de
mobilité. Cet artiste a la particularité d'être un artiste de performance.
Pour Nuit Blanche, c'est une architecture qui a été construite
en partenariat avec l'école d'arts plastiques par le public.

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Quelques réflexion issue d'un échange (octobre 2009.)

Pourquoi et Comment montrer des œuvres d’arts (dans le champ des arts plastiques)?

> > > L’œuvre d’art est pour moi un espace et un temps qui, en travaillant notre sensibilité,
nous permet de nous interroger sur le visuel. Ces questions, induites par l’œuvre, ne nous
enferment pas dans un plaisir formel, clos en soi, mais, au contraire, nous ouvrent.
Cette ouverture suscitée par la posture de l’artiste nous permet d’avoir, par notre expérience
sensible, un regard singulier. Ainsi, l’œuvre d’art nous permet de construire notre expérience
du monde. Ce médium ne fonde pas notre regard - l’image existe en dehors du champ de l’art -
mais agit sur notre capacité à poser une attitude critique sur nos représentations du monde,
sur la multitude d’images dans notre société et sur la façon de l’habiter.
Montrer des œuvres d’arts, c’est donc bien plus que proposer des temps et des espaces
de divertissement ; c’est prendre part à notre condition d’être culturel, c’est croire que nous
sommes en capacité, non seulement d’être à l’écoute de l’autre, mais aussi d’accepter, de
douter et de vivre une expérience de discernement critique nous renvoyant à notre conscience
d’être au monde. Travailler à cette diffusion, c’est prendre part à un projet humaniste au vu de
ce qu’est notre culture contemporaine.

Il faut montrer des œuvres d’arts car elles nous permettent d’habiter pleinement notre culture
en la réinterrogeant continuellement.

Où et Quand peut-il y avoir œuvre d’art ?
Comment proposer un espace et un temps ouvrant cette relation intime ?
Je ne crois pas que cette relation soit innée et qu’elle puisse surgir immédiatement.
L’œuvre implique des relations et des médias permettant de s’initier et de fréquenter
les œuvres. Initier et fréquenter c’est, peut-être, proposer au regardeur d’être
bienveillant sur ce que l’artiste induit. En quoi ce que les diffuseurs mettent en
représentation implique-t-il de considérer l’œuvre en tant que telle ? Il est
important de prendre du temps régulièrement pour permettre au regardeur
d’apprendre à connaître les artistes, l’histoire dans laquelle s’inscrivent
les œuvres, afin de rendre possible une attitude de regard critique.
Éveiller du désir pour une activité de l’esprit, c’est croire et reconnaître la
capacité du visiteur à douter et apprendre. Ce n’est donc pas lui donner à
penser l’œuvre. Nous avons à comprendre et à accompagner sa démarche,
son attention aux matières, aux formes et aux couleurs, ses incertitudes
et ses questions. Pour le lieu de diffusion, il faut accepter de se mettre en
danger, accepter que le visiteur puisse ne pas partager notre avis et se
donner les moyens d’entendre ce désaccord. (...)

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Étienne Taburet Actualité * Commissariat d'exposition Cv & liens